Concerts passés
Concerts passés

Requiem de Mozart

Missa Sancti Mauritii – Joseph Leopold Eybler et Requiem – Wolfgang Amadeus Mozart

2 février 1826, chapelle impériale de la Hofburg, Vienne. La Messe en l’honneur de saint Maurice de Joseph Leopold Eybler résonne pour la première fois, à l’occasion de l’anniversaire de l’empereur et de l’impératrice. La dédicace de la messe n’est pas étonnante : saint Maurice figure parmi les protecteurs d’un grand nombre de couronnes.

Deux siècles plus tard, pour célébrer les 1500 ans de l’Abbaye de Saint-Maurice, l’Ensemble vocal de Saint-Maurice vous fait découvrir cette messe, typique avatar de l’écriture musicale classique consacrée par Haydn et Mozart, les deux maîtres absolus du genre.

Mozart, Eybler l’a bien connu : il fut son élève. Et lorsque Mozart meurt, laissant le Requiem inachevé, c’est à Eybler le premier que la veuve demande d’achever le travail. Après quelques semaines de travail, découragé, il abandonnera. Süssmayr prendra le relais… et l’histoire retiendra son seul nom. Mais sur le manuscrit du Requiem, les musicologues parviennent à distinguer les trois écritures de Mozart, Eybler et Süssmayr. Donner le Requiem de Mozart à la suite de la Missa Sancti Mauritii d’Eybler, c’est donc une façon de reconnaître la part d’Eybler dans le chef-d’oeuvre de Mozart.

Ce concert est un des premiers concerts publics du tout nouvel Orchestre de chambre du Valais qui réunit des musiciens professionnels valaisans ou actifs en Valais.

Pascal Crittin, directeur artistique de l’EVSM

Dates

  • samedi 22 novembre 2014 à 20h30, Basilique de Saint-Maurice
  • dimanche 23 novembre 2014 à 15h30, Basilique de Saint-Maurice

Revue de presse

Rosarium – Carl Rütti

Rosarium, est une œuvre commandée par l’EVSM au compositeur suisse Carl Rütti sur un texte de Philippe Baud. Cette oeuvre met en musique de manière poignante et splendide les mystères du Rosaire. La vie de Jésus vu par les yeux de Marie. Quinze tableaux, répartis en trois parties : Rosae laetitae, Rosae doloris et Rosae gloriae.

Le regard du compositeur

Mettre en musique l’histoire du salut de Jésus à travers le regard de Marie est pour moi une démarche qui a tout son sens, car il est dit d’elle « qu’elle gardait toutes ces choses dans son cœur ». Or, pour moi, c’est le cœur qui est à l’origine de toute musique.

La forme ternaire du rosaire ressemble à la forme de la sonate classique : exposition, développement, reprise. En ce sens, j’expose dans la première partie (Rosae laetitiae) les thèmes qui sont ensuite développés dans la deuxième partie (Rosae doloris) et qui trouvent leur achèvement dans la troisième partie (Rosae gloriae).

Voici quelques exemples illustrant les relations entre les trois parties :

Dans la partie Annonciation, aux couleurs printanières, l’ange chante l’annonce à Marie dans le jardin sur une mélodie que Jésus reprend avec angoisse dans Agonie au jardin des oliviers et qui revient comme thème au début de L’Eglise du ciel.

Les thèmes du mystère Visitation avec le pas allant de Marie dans les montagnes, l’enfant exaltant de joie dans le sein de sa mère et le Magnificat sont déformés dans Flagellation. La mélodie du Magnificat devient le thème couronnant la fin des deux derniers mystères.

La Nativité proprement dite se déroule dans une simple étable. Ainsi, le troisième mystère est un noël tout simple, a cappella. A la fin, les anges mêlent des noms de roses au chant du Gloria, comme une vénération du mot rosaire. Ces motifs de roses sont repris sur un air moqueur dans Couronnement d’épines et reviennent comme une tempête de langues de feu dans Pentecôte. Le thème du noël réapparaît également dans Couronnement d’épines dans la bouche des soldats (chœur d’hommes) : d’un côté le corps admirable et adoré de l’enfant-Dieu, de l’autre le corps meurtri et bafoué de l’homme-Dieu.

Trois aspects me semblaient importants dans Purification : d’abord la lumière, ensuite l’annonce de Siméon qu’une épée transpercerait le cœur de Marie (ce qui se produira dans Portement de la croix) et enfin la phrase « Marie gardait toutes ces choses dans son cœur ». Les éléments musicaux du mystère Purification sont repris presque littéralement dans le mystère Ascension.

Dans Retrouvailles, Marie et Joseph errent à la recherche de leur enfant et lorsqu’ils l’ont trouvé dans le temple, ils entendent cette réponse dure : « Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? » (« In his quae patris mei sunt mihi opportet esse. »). Les mélodies de ce mystère résonnent dans le chant de Marie sous la croix et au matin de Pâques qui est aussi un jour où se mêlent douleur, doute et espoir.

L’auditeur attentif reconnaîtra également dans le cours de l’œuvre les trois prières principales du rosaire : Ave Maria, Pater noster et Gloria Patri.

Carl Rütti

Le regard du parolier

Au Ier millénaire, l’accès aux cent cinquante psaumes de la Bible n’était guère aisé pour les chrétiens : la plupart d’entre eux ne savaient ni lire ni écrire et les livres valaient des fortunes. Ils prirent alors l’habitude d’exprimer leur dévotion en récitant cent cinquante Notre Père. Cette prière s’appelait le « Psautier du Christ ». Et pour ne pas perdre le compte, ils utilisaient un collier de cent cinquante grains, nommé « patenôtre ». Vers le XIe siècle, par analogie, parut le « Psautier de la Vierge ».

En un temps où les chevaliers courtois aimaient à offrir une couronne – « petit chapeau » ou chapelet – de roses à leur dame, les moines, en fidèles chevaliers servants, se mirent aussi à tresser leur couronne de prières pour l’offrir à la mère du Christ, saluée comme « Notre-Dame ». Cette récitation consistait à reprendre cent cinquante fois la salutation adressée par l’ange Gabriel à Marie, en méditant à chaque dizaine un temps fort de la vie de Marie auprès de Jésus.

En usage dès le XIIe siècle chez les moines cisterciens, cette dévotion s’est largement répandue dans le monde chrétien au XIIIe, sous l’influence des prédicateurs dominicains. Chaque rose a sa beauté particulière, son temps, son parfum et ses tons. Par son éclosion, elle est proprement révélation : elle livre un secret longtemps attendu et caché. Par ses épines, elle évoque la souffrance : telle goutte de sang devient signe de don. Par son éclat, elle célèbre la création : elle chante la mystérieuse beauté du monde.

Philippe Baud

Date

  • Dimanche 24 novembre 2013, 15h30, Basilique de Saint-Maurice

Revue de presse

Messe en si – Bach

La plus belle des messes

C’est la fin de sa vie. Bach est un vieux monsieur. Il n’est plus à la page, la musique est ailleurs : elle préfère le pianoforte au clavecin, l’expression exacerbée des sentiments à la rigueur bien ordonnée du contrepoint. Bach le sait bien, il vit ce dilemme sous son propre toit, avec son aîné, son fils préféré, Wilhelm Friedemann, qui tourne le dos aux fugues sérieuses de papa pour briller de cour en cour et de tribune en tribune avec ses « fantaisies » virtuoses et ensorcelantes.

Alors le vieux Bach, qui a abandonné ses fonctions de cantor et n’est donc plus astreint à produire des kilomètres de musique liturgique utilitaire (mais l’utilitaire, chez Bach, c’est du génie au quotidien !), se retire dans son monde à lui. Il est dans cette période de sa vie, les cinq dernières années (1745-1750), où, comme le dit joliment son premier biographe, « il ne pouvait toucher une plume sans produire un chef-d’œuvre ». Lui qui a presque perdu la vue se met à explorer plus profondément encore son monde intérieur. Il entre dans une autre dimension. Sa musique, essentiellement instrumentale, devient spéculative, absolue, universelle – de la musique à l’état pur. Et il rassemble des « sommes musicales » qui viennent parachever une œuvre déjà riche : ainsi l’Art de la fugue, l’Offrande musicale et la Messe en si mineur.

Nous sommes en 1749, ou un peu avant. Dans une année, Bach sera mort, foudroyé par une attaque d’apoplexie probablement consécutive à l’opération ratée de la cataracte, qui le laissera aveugle. Bach a déjà composé plusieurs messes en latin, telles que la liturgie luthérienne les autorisait pour les fêtes. Mais il veut laisser une messe qui surpasse toutes les autres, la plus belle des messes. Et pour cela, il va puiser dans ses archives des mouvements existants, composés en 1724 (« Sanctus »/« Pleni sunt coeli ») et en 1733 (« Kyrie », « Gloria »). Pour le reste, il va « parodier » (c’est-à-dire arranger) des mouvements instrumentaux et en faire des airs et des parties chorales. Enfin il va composer ce qu’il manque.

Ainsi est née cette messe, représentation idéale de la messe en musique, fruit d’un assemblage de ce que Bach considère comme le meilleur de lui-même ! C’est pour cela que, à juste titre, la Messe en si est considérée comme un sommet absolu.

Recréer en concert une œuvre aussi dense, aussi longue (deux heures et quart de musique), aussi chargée en symbolismes et en significations théologiques, aussi enregistrée également… c’est prendre des risques. Qui sommes-nous pour nous attaquer à une telle montagne ? La démarche est osée, mais l’apprentissage et le mûrissement de ces pages au fil des heures de répétition et, aujourd’hui, l’émotion de partager cette musique exceptionnelle et tout notre travail avec vous, tout cela constitue un des plus beaux cadeaux d’anniversaire que nous puissions imaginer.

Cinquante ans déjà que l’Ensemble vocal de Saint-Maurice arpente les terres de la musique sacrée et anime les messes radiodiffusées et les offices à l’Abbaye de Saint-Maurice. Associer Bach et la Messe en si à ce jubilé est un honneur, une fierté et une joie sans mesure. C’est aussi une formidable motivation à continuer l’aventure de nombreuses années encore… avec vous, fidèle public, à nos côtés !

Pascal Crittin, directeur artistique de l’EVSM

Conférence publique

      Mercredi 1er mai à 19h30

Pascal Crittin, directeur artistique de l’Ensemble vocal de Saint-Maurice, a donné une conférence publique à la Grande salle du Théâtre du Martolet, sur le thème de la Messe en si de Bach.

Échos médiatiques

Concert de la Sainte-Cécile 2012

Programme

  • Arvo Pärt Solfeggio
  • Francis Poulenc
    • Litanie à la Vierge noire
    • Quatre petites prières de saint François d’Assise
    • Exultate Deo
    • Salve Regina
  • Olivier Messiaen Monodie pour orgue
  • Ivo Antognini I am the rose of Sharon
  • Marcel Dupré Vêpres et Laudes, extraites des Trois hymnes op. 58
  • Frank MartinMesse pour double chœur a cappella

Date

  • samedi 24 novembre 2012 à 20h00, Eglise de Lens
  • dimanche 25 novembre 2012 à 15h30, Basilique de Saint-Maurice

Grimentz

Programme

  • Laudate pueri secondo – extrait de la Selva morale e spirituale, 1640/1641), Claudio Monteverdi
  • Kyrie – Missa di Madrid, Domenico Scarlatti
  • Gloria – Missa di Madrid, Domenico Scarlatti
  • Beatus vir secondo – extrait de la Selva morale e spirituale, 1640/1641, Claudio Monteverdi
  • Tribute to Caesar, Arvo Pärt
  • Credo – Missa di Madrid, Domenico Scarlatti
  • Which was the son of, Arvo Pärt
  • Sanctus – Missa di Madrid, Domenico Scarlatti
  • Nunc dimittis, Arvo Pärt
  • Agnus Dei – Missa di Madrid, Domenico Scarlatti
  • Da pacem, Arvo Pärt

pdf Programme à télécharger (506 Ko)

Informations pratiques

  • Samedi 6 août 2011, 20h00
  • Eglise de Grimentz

A Tribute to The Beatles

Vous n’allez pas en croire vos oreilles !

Dans le catalogue de l’Ensemble vocal de Saint-Maurice, entre Bach et Beethoven, voici désormais les Beatles ! Pour nous, la musique n’a pas de frontières. Et les tubes des Beatles arrangés pour les célébrissimes Swingle Singers sont des chefs-d’œuvre d’écriture chorale. Alors pas de raison de s’en priver et de déserter cet univers-là.

Ce fabuleux projet est né d’une sorte de défi, lancé par le chœur de Haute-Nendaz en Valais, organisateur du festival choral de sa région. L’invitation à donner le concert de gala de ce festival comportait une condition : un programme autour des Beatles.

Il n’en fallait pas plus pour réveiller chez le chef de l’EVSM une secrète envie : celle de monter une fois un spectacle avec les arrangements des Swingle Singers. Tope là ! Et ce fut le grand saut dans un monde de pop et de rock, de percussions vocales, d’accords jazzy… et de textes psychédéliques. Ça change du quotidien !
Un printemps de répétitions exigeantes mais très amusantes aussi. Et on se réjouit aujourd’hui de partager le fruit de notre travail et de notre enthousiasme.

Après les Fab Four, les Fab Forty ?

Pascal Crittin

Dates

  • Vendredi 17 juin 2011
  • Concert du Chœur-Mixte de St-Maurice – Théâtre du Martolet à St-Maurice

Liens

The Armed Man de Jenkins

Concert de la Passion

« L’humanité, combien de divisions ? » pourrait-on se demander, en paraphrasant Staline.

En ces temps de troubles et de guerre dans les pays arabes, notre projet musical trouve une actualité inattendue. Le besoin irrépressible de liberté d’un côté, la soif de pouvoir de l’autre : l’homme continue aujourd’hui une tradition millénaire, celle de la guerre, dont il n’a décidément rien appris malgré les épouvantables carnages qu’elle lui a fait commettre. Et ces crimes inouïs du XXe siècle : ceux perpétrés contre l’humanité, ceux qui visent carrément à supprimer une population ou une race de la surface de la terre.

En nous réunissant tous ensemble, les chœurs de Saint-Maurice, et en accueillant le chœur du Collège de Fót (Hongrie), nous avions souhaité vous faire découvrir cette œuvre originale – et peut-être surprenante pour un concert de la Passion. Mais le Christ n’est-il pas mort sur la croix et ressuscité pour sauver tous les hommes, y compris les plus cruels, lui qui est venu apporter la paix, lui que les hommes n’ont pas voulu écouter ?

A nous, à travers la méditation du mystère de la Passion et de la Résurrection, de prendre le relais de ce message de paix et d’espérance.

Karl Jenkins a composé ici une musique poignante et illustrative. Un film accompagne toute l’œuvre, avec des images vues à la télévision. Ici, elles prennent une dimension supplémentaire : ainsi par exemple les images d’Hiroshima et des corps brûlés, sur le poème de Toge Sankichi, ce jeune poète lui-même irradié par la bombe et mort quelques années plus tard, à 36 ans.

Le thème de « l’homme armé » encadre l’œuvre. Il s’agit d’une mélodie médiévale dont l’origine et la destination ne sont pas certaines : probablement un chant d’appel à la croisade. Avec habileté, à la fin de l’œuvre, Jenkins modifie le thème en majeur, en proclamant que la paix vaut mieux que la guerre, et que celle-ci ne doit plus jamais exister.

L’œuvre, commandée par les Armureries royales britanniques pour leur millénaire, a été écrite en pleine guerre du Kosovo. Elle est dédiée aux morts de ce conflit. C’est pourquoi le compositeur a ajouté un « appel à la prière » musulman. Pour signifier aussi qu’au-delà des différences les religions veulent toutes ensemble proclamer la paix sur terre.

Pascal Crittin

Programme

The Armed Man de Karl Jenkins

pdf Programme à télécharger (2.1 Mo)

Date

  • Dimanche 10 avril 2010, 15h30
  • Théâtre du Martolet à Saint-Maurice

Musica Baltica

Programme

  • Salve Regina Arvo Pärt
  • Stetit Angelus Rihards Dubra
  • Tribute to Caesar Arvo Pärt
  • Which was the son of… Arvo Pärt
  • Toccata alla Fantasia Paul Dambis
  • De profundis Arvo Pärt
  • Missa de Spiritu Sancto Rihards Dubra
  • Preludija «Pa Diruflé Pédam» Dzintra Kurme-Gedroica
  • Duo Seraphim Rihards Dubra
  • Nunc dimittis Arvo Pärt
  • Da pacem Arvo Pärt

pdf Programme à télécharger (1.2 Mo)

Informations pratiques

  • Dimanche 21 novembre 2010, 17h00
  • Saint-Maurice – Basilique

Bonmont

Programme

  • Lauda Jerusalem – Vêpres de la Sainte Vierge, Claudio Monteverdi
  • Kyrie – Missa di Madrid, Domenico Scarlatti
  • Gloria – Missa di Madrid, Domenico Scarlatti
  • Nisi Dominus – Vêpres de la Sainte Vierge, Claudio Monteverdi
  • Tribute to Caesar, Evangile, Arvo Pärt
  • Credo – Missa di Madrid, Domenico Scarlatti
  • Which was the son of, Généalogie de saint Matthieu, Arvo Pärt
  • Sanctus – Missa di Madrid, Domenico Scarlatti
  • Nunc dimittis, Cantique de Siméon, Arvo Pärt
  • Agnus Dei – Missa di Madrid, Domenico Scarlatti
  • Da pacem, Motet, Arvo Pärt

pdf Programme à télécharger (127 Ko)

Informations pratiques